Emotion, moteur, mouvement : ces mots de même origine étymologique sont indissociables.
La politique devrait se baser davantage sur l’émotion, moteur de l’action, qui est le propre de l’Homme. La politique doit nous émouvoir, c’est-à-dire nous permettre d’utiliser nos émotions authentiques pour nous mettre en mouvement.
Nos 4 tendances émotionnelles sont la peur, la tristesse, la colère, la joie.
C’est la recherche de la joie, l’espoir, qui doit nous inspirer.
Les autres émotions ne sont que des passages nécessaires à notre évolution, mais ne doivent jamais être une fin en soi, au risque de parasiter notre vie et nos liens avec autrui.
La peur nous permet d’apprendre à nous protéger, la tristesse nous aide à faire le deuil de ce qui n’est plus pour aller de l’avant, la colère nous permet de dépasser ce qui est mauvais pour nous.
L’émotion est toujours présente. Mais elle est trop souvent détournée, utilisée pour manipuler les individus, les groupes, les peuples.
Les politiques « libérales » capitalistes ne peuvent que renforcer l’égoïsme et la compétition, c’est-à-dire tout ce qui nous divise et crée la peur de perdre, l’angoisse du lendemain, la haine de l’autre.
L’extrême droite joue davantage encore sur des peurs fantasmatiques pour inciter à la colère destructrice par le biais de boucs émissaires. Il en a toujours été ainsi, et les guerres et les dictatures ont toujours commencé par cela.
Or, combattre, c’est lutter ensemble pour quelque chose et non pas lutter les uns contre les autres.
Dans un monde civilisé, on combat pour un idéal, on ne combat pas d’autres être humains.
On se défend collectivement aussi contre toute attaque personnelle. Dans le cadre de la Loi et d’une justice indépendante et égale pour tous, qui répond à une éthique, une morale, une recherche du bien commun.
Les hommes de « gauche », les libertaires, les philosophes et humanistes de toujours, les francs-maçons à l’origine de la révolution française et de la déclaration des droits de l’homme, se sont toujours orientés vers l’amour d’autrui et le bien commun. Voilà pourquoi les dictateurs les ont persécuté, et ce depuis l’antiquité. N’oublions pas ce qui nous rapproche au nom de ce qui semble nous diviser.
Dans l’esprit communiste le plus authentique, le front de gauche aujourd’hui réunit le mieux le Peuple de France.
Pourquoi les commentateurs qui se prétendent objectifs reprochent-ils au front de gauche d’être dans le rêve irréalisable, et dans le même temps s’étonnent-ils du peu d’intérêt de la campagne des autres partis ?
Parce qu’ils ont peur du véritable changement qui remet tout en questions, et en particulier leurs propres privilèges d’hommes et de femmes prétendument détenteurs de l’ « Information », celle qui doit être dite, ou pas. Ce qui l’apparenterait à la légende ?
Parce qu’ils sont les derniers à s’apercevoir du changement global que nous vivons, de cet élan de l’humanité entière vers ce qui doit être, mais qui n’est pas encore, vers cette « utopie » dont nous n’avons jamais été aussi proches.
Car le mouvement est bien plus large : les anonymes, les indignés de tous les peuples d’Europe et du monde sont en train de retrouver collectivement leur dignité individuelle et collective, leur espoir en un monde plus respectueux de la nature et de chacun. Chacun (re)prend conscience que le Bien est plus important que les biens matériels.
La (r)évolution simultanée des peuples montre qu’ils sont reliés aujourd’hui comme jamais. Les moyens d’information plus libres et mieux partagés d’internet les ont rapprochés, et ils découvrent avec plaisir qu’ils partagent les mêmes indignations et les mêmes aspirations.
L’empathie est à la base de la solidarité : il faut pouvoir se mettre à la place des plus démunis pour comprendre leurs besoins et développer une véritable égalité et une vraie solidarité.
L’union par delà les différences est le ciment de toute société.
Là où il n’y a pas d’amour, la haine s‘installe et la guerre suit. Là où il y a de l’amour, la société peut prospérer dans la paix et la liberté.
Et c’est bien, et c’est juste, et c’est puissant.
